La confidentialité est le ciment de la relation d’aide

Il existe un code de déontologie spécifique aux services du secteur de l’aide à la jeunesse.

L’AMO est particulièrement attentive au secret professionnel qui est la valeur fondatrice de la relation d’écoute et de confidence.

Cette obligation inscrite dans la loi organise un cadre propice à la parole et à l’aide.

La confidentialité est le ciment de la relation d’aide établie par les travailleurs de l’AMO,  avec les enfants, les adolescents, les parents qui acceptent de livrer, des éléments intimes de leur vécu ou de leur histoire. Garantir le lien de confiance établi est par conséquent essentiel. Nous y sommes attentifs dès début et tout au long de la relation. Cela exige de notre part un accueil et un suivi empreint de respect pour le courage et la confiance dont témoignent les personnes qui acceptent de se dévoiler, de s’en remettre à nous.Confidentialité

C’est un fondement de toute société démocratique de préserver ces espaces de confidentialité.

La société est régulièrement traversée par des tensions entre le souhait de soutenir les personnes dans leurs difficultés de vie en privilégiant des lieux de confidences et la nécessité de faire respecter un vivre ensemble. L’équilibre acquis entre secret professionnel et contrôle social est sans cesse mis à l’épreuve.

Cependant, les références légales, les codes et les pratiques diffèrent d’un secteur professionnel à l’autre, ce qui peut complexifier le travail en réseau.

La complexité de notre société d’aujourd’hui, la multiplication de types de services rendent parfois floue la frontière entre secret professionnel et secret professionnel partagé.

Travail en réseau & secret professionnel

Le travail en réseau s’est développé et est aujourd’hui encouragé par de nouvelles législations dans différents secteurs (aide à la jeunesse, santé mentale, psychiatrie…) ; cela pose évidemment des questions sur le partage de secret entre professionnels.

Travail en réseauSont-ils tous soumis au secret professionnel ? Comment le savoir ? Qu’en est-il du travail en réseau avec des personnes non soumises au secret professionnel, comme les enseignants, les aides familiales… ? Des coordinations réunissent parfois des professionnels de secteurs très différents dont les missions et les règles en la matière sont parfois différentes. Le travail de réseau s’inscrit dans la vitalité et la singularité de la situation et non pour répondre à un formalisme bureaucratique et de traçabilité.

Enfin, notre société d’aujourd’hui, à l’heure de l’informatique et d’internet, est-elle en mesure, sous les pressions des avancées technologiques, de protéger le secret professionnel ? Les dossiers informatisés, les échanges de données entre professionnels, les données exigées par le pouvoir subsidiant pour justifier de l’activité et du financement d’un service… Sans compter l’influence prépondérante des réseaux sociaux dans la vie de chacun, où la mise en scène de soi et de l’autre s’expose sans toujours en mesurer l’impact.

Ce questionnement est sensible, il pourrait modifier la notion même de confidentialité et le sens de l’obligation au secret professionnel pour ceux dont c’est le métier. Il convient donc d’y être attentif.

Notre ligne de conduite consiste donc à placer et garder le jeune, la famille au cœur de la relation. (en savoir plus)