Notre ligne de conduite

Notre ligne de conduite consiste donc à placer et garder le jeune, la famille au cœur de la relation.

En effet, pour que cette mise en mots puisse advenir, la responsabilité du professionnel est de garantir d’abord un espace qui permette à la personne de déposer ses questions, d’élaborer de nouvelles pistes, en toute sécurité. Il se porte garant de l’étanchéité de cet espace et de la qualité de présence qu’il offre pour que la personne puisse se dire, se regarder dans tous ses recoins et tenter de se (re)construire avec ses forces et ses fragilités. Notre rôle consiste à permettre à la personne de dénouer des liens pour l’amener à découvrir ses ressources propres, à (re) devenir un peu plus acteur de sa destinée et gagner en liberté. L’objectif de l’aide n’est pas d’entamer des démarches à la place de la personne ou à son insu mais de l’aider à devenir plus actrice de son destin. Le professionnel, par sa présence et son écoute, tend la main, sert de point d’appui pour réamorcer un mouvement chez l’usager.

ligne de conduiteNotre fonction d’intervenant est bien souvent celle d’une grande oreille qui écoute la souffrance, qui espère voir la personne reprendre forme, vigueur et créativité ; notre rôle est davantage celui d’un accompagnateur que celui d’un guide. Qui peut savoir ce qui convient à l’autre et préjuger de la tournure des événements ou de l’effet de telle intervention? Il n’y a pas de garantie de résultat. En tant que professionnelle nous nous devons de pouvoir supporter la frustration d’une situation qui stagne, qui n’évolue pas ou qui nous échappe.

Les jeunes, les familles prennent un risque dans la rencontre en se dévoilant avec courage ; c’est la qualité de la présence du professionnel et la force de son engagement qui les soutiennent. La recherche d’un « confident » consiste pour un jeune, un parent, à chercher quelqu’un qui puisse tout entendre, être là, accompagner sans juger. Les confidences ainsi livrées représentent un espoir important, celui d’être entendu dans son vécu, aussi tragique ou futile puisse-t-il paraître. Cet espoir est comme un fil de vie jeté du patient au professionnel, et réciproquement, pour sortir de l’isolement et se sentir relié aux autres.

Le maillage de services autour de situations complexes ou multi-problématiques est parfois nécessaire ; il exige une grande rigueur si des échanges sont nécessaires. La première étape d’une concertation consiste à comprendre les différents rôles occupés par chaque professionnel.

Lorsqu’il est nécessaire de faire relais vers un autre service ou de travailler à plusieurs professionnels de services différents, le positionnement de l’AMO est que les échanges, les rencontres se fassent  en présence de l’usager dans la continuité  de la relation de confiance établie, dans le respect  du jeune, des parents.